Identité et développement professionnels : des parcours transformatifs en perpétuelle évolution

Identité et développement professionnels

Mots-clés: Identité professionnelle - Psychologie - Recherche - Méthode scientifique.

Identité et développement professionnels : des parcours transformatifs en perpétuelle évolution (1)

Dana Castro 2

1 Société Marocaine des Psychologues Cliniciens, 17 septembre 2021.

2 Dana Castro, PhD – HDR Psychologue, Psychothérapeute, Superviseure. 

Membre associée de l’Unité de Recherche CLIPSYD Université Paris Nanterre, France. 

Membre associée du Centre de recherche en psychologie de la santé, du vieillissement et du sport, Université de Lausanne, Suisse. Membre du comité de rédaction du Journal des Psychologues. Membre du Comité Editorial du American Journal of Applied Psychology 

site internet : danacastro.com 

Research Gate https://www.researchgate.net/profile/Castro-Dana/research

Pourquoi aborder, en ces temps troublés la question complexe de l’identité professionnelle ?

Justement parce qu’en ces temps troublés, l’identité professionnelle, agencée autour d’une série de rôles, valeurs, principes éthiques et moraux ainsi que de représentations diverses, opère comme un véritable Soi thérapeutique (Gibson et al., 2010) ! Plus l’identité professionnelle est forte, plus elle protège le professionnel du stress et plus elle nuance significativement la fréquence d’apparition du burn-out ! (Lu et al., 2019).

Dans cette perspective, acquérir et maintenir une solide identité professionnelle devient un facteur salutogène tout le long du parcours professionnel.

C’est pourquoi, l’objectif de cette présentation est de : 1. Définir l’identité professionnelle et décrire, dans ce cadre, la spécificité du psychologue. 2. Envisager les voies de sa construction. 3. Aborder les facteurs qui la soutiennent et les facteurs qui la fragilisent.

 

1.1 Définition de l’identité professionnelle (IP)

L’IP se définit par le sens qui est attribué, par une individualité dans un contexte professionnel, à une expérience subjective de travail à partir de croyances et de représentations mentales (Dutton et al. 2010).

Elle comporte :

  • Des aspects internes aux professionnels – référentiels théoriques, éthique et déontologie, compétences et valeurs (Melchert, 2011) et
  • Des aspects externes aux professionnels – nature de l’organisation du travail et des objectifs assignés aux travailleurs (Clot, 2004).

L’identité professionnelle est constituée de 3 composantes principales qui se renouvellent tout le long de la vie active, en fonction de la demande sociale et des représentations dominantes du moment. Il s’agit de l’identité temporelle, narrative et transactionnelle.

  • L’identité temporelle s’élabore dans la confrontation à la réalité professionnelle à laquelle il est nécessaire de donner un sens (Sfard et Prusak, 2004). Il s’agit là de l’élaboration personnelle de la pratique professionnelle.
  • L’identité narrative se retrouve dans le discours sur soi qui représente le récit que le professionnel se livre à lui-même et aux autres (Sfard et Prusak, 2004). A travers le discours sur soi en tant que professionnel, les travailleurs rendent compte de leur histoire professionnelle et de la manière dont ils perçoivent et conçoivent leur profession. Il s’agit là de la reconnaissance et de la légitimité conférée par soi-même.
  • L’identité transactionnelle se forme au contact du regard des autres professionnels et se réfère aux liens qu’entretien le professionnel avec son environnement de travail (Dubar 1992). Il s’agit là de la reconnaissance et de la légitimité conférées par les autres.

Ces trois composantes identitaires sont à leur tour bâties par des facteurs fondamentaux, communs à toutes des sous-disciplines de la psychologie, créant ainsi un ensemble qui forme le socle de l’identité professionnelle. Selon Rosenlind and Bengtsson (2019) les facteurs fondamentaux sont en nombre de 7 et sont les suivants :

  1. Les valeurs humanistes qui se réfèrent à la mise en valeur de l’Homme.
  2. La responsabilité professionnelle qui renvoie à la notion de compétence, de ses limites et de son actualisation. La responsabilité permet l’accompagnement éclairé de l’usager, dans une action éthique, en «pleine conscience».
  3. La confiance professionnelle : qui représente la conviction de fonctionner à la hauteur des standards de la profession tels que définis par les données de la science et par la déontologie. Cela signifie que le professionnel agit selon des règles et des méthodologies spécifiques qui favorisent l’installation du sujet humain dans une posture d’acteur, avertie et volontaire. Le psychologue a une obligation de moyens (Dupont & Lebrun, 2019).
  4. Les capacités de recul et de séparation entre vie privée et vie professionnelle qui garantit la posture professionnelle et s’appuie sur la notion de limite et de cadre.
  5. Le développement professionnel qui sous-tend le sentiment constant de s’enrichir et d’apprendre, d’évoluer et de comprendre par l’exercice de sa profession.
  6. L’affiliation à un corps professionnel fort qui promeut le sentiment d’appartenance, la socialisation professionnelle et la participation au rayonnement de la profession.
  7. L’adaptation constante aux problématiques et aux personnalités sur le terrain qui s’acquiert par l’autoréflexivité et l’apprentissage tout le long de la vie et qui permet d’offrir à l’usager des interventions ajustées, ancrées dans les derniers résultats de la science.

A partir de leur enquête auprès des psychologues français, Castro et Mouret, (2020), rajoutent à ces facteurs, la formation théorique et la diversification des missions du psychologue. Tang (2019) complète le tableau en ajoutant la satisfaction au travail (Tang, 2019).

Le tableau qui suit, reprend les trois formes d’identité professionnelle en leur associant les facteurs fondamentaux qui les composent.

 

Tableau I : Socle de l’identité professionnelle

(Puglia, 2008 ; Emerson, 2010 ; Remley & Herlihy, 2016 ; Rassmunsen, Henderson & Conroy, 2018 ; Rosenlind and Bengtsson (2019 ; Tang, 2019 ; Castro & Mouret, 2020)

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Cadre p 73 Resonantia N2 Dana Castro

1.2 La spécificité identitaire des psychologues : une unité dans la diversité

L’identité professionnelle est indissociable de la spécificité de l’exercice du psychologue. La notion de spécificité est définie comme une caractéristique propre et singulière, différente de toutes autres et se trouve ancrée dans une série de compétences à la fois fondamentales et fonctionnelles.

 

Les compétences fondamentales en psychologie sont les suivantes (Rodolfa et al., 2015) :

  • Autoréflexivité et pensée critique, remise en question personnelle et évaluation des actions, formation continue et engagement dans le développement de la profession.
  • Compréhension et application de la méthode scientifique, capacité à lire des productions scientifiques et à adapter leurs apports.
  • Relation à l’autre dans la capacité à créer des liens significatifs et efficaces avec des individus, des groupes et des communautés de manière interpersonnelle et transdisciplinaire et de coopérer avec les membres d’autres disciplines.
  • Diversité culturelle – capacité à intégrer les aspects culturels aux activités d’évaluation et de prise en charge.
  • Respect de la déontologie professionnelle.
L’ensemble de ces compétences se réfèrent au positionnement du psychologue, en tant que professionnel, par rapport à soi-même et à son environnement élargi de travail.
 

Les compétences fonctionnelles sont les suivantes (Rodolfa et al., 2015):

  • L’évaluation psychologique qui implique l’analyse, le diagnostic psychologique et la conceptualisation des problèmes et des situations.
  • L’intervention psychologique visant à l’allègement de la souffrance psychique et à l’évaluation des progrès obtenus, selon des méthodologies scientifiques reconnues.
  • Le conseil psychologique qui cherche à répondre aux besoins ou objectifs des personnes.
  • La conduite des supervision et d’analyses de la pratique.
  • La transmission de la psychologie par la formation, la communication scientifique et les différents types d’écrits professionnels.
  • La recherche et l’évaluation qui pointent vers la capacité à appliquer la méthode scientifique à l’élaboration de la pratique.
  • L’organisation et la gestion des dispositifs psychologiques.

L’ensemble de ces compétences dessinent les contours de la diversité des missions du psychologue.
Tant les compétences fondamentales que fonctionnelles contribuent à la conscientisation de l’identité temporelle et narrative.
La spécificité de la profession de psychologue se manifeste dans tous les actes professionnels qui sont : Informer, transmettre, accompagner, soigner, décider, créer, décrire et expliquer l’humain. Elle s’exprime :

 

Au niveau théorique dans :

  • La grille de lecture de la discipline et de la recherche qui va avec, appliquée à la diversité des missions du psychologue. Le psychologue est un expert en psychologie « répondre à une demande psychologique correspond à une expertise spécifique (J-F.Girad, 2002) »
  • Les référentiels théoriques régulièrement actualisés par les données robustes et vérifiables de la recherche (Melchert, 2011, p. 102).

Au niveau professionnel dans :

  • Les capacités du psychologue à intégrer et conceptualiser une large quantité d’informations provenant de sources variées telles que la recherche et la pratique (Beutler et al. 1995) « Le psychologue fait des synthèses (un patient à propos du choix du psychologue et non du psychiatre en tant que psychothérapeute) »
  • La traduction des théories de la psychologie en actions concrètes et novatrices pour ouvrir vers d’autres horizons de compréhension et promouvoir le changement (Kaslow, 2015). «On attends de vous, psychologues que vous changiez nos comportements», (un médecin pédiatre).

A partir de ces éléments toute intervention psychologique, donc spécifique au psychologue se construit dans un cadre biopsychosocial à partir des connaissances scientifiques, robustes et vérifiables, qui sont en perpétuelle évolution et des codes de déontologie de la profession (Melchert, 2011, p. 102).
Pour maintenir leur spécificité, les psychologues interrogent régulièrement leur pratique selon des critères d’efficacité, d’utilité et de pertinence (APA, Presidential Task Force on Evidence-Based Practice, 2006). Pour maintenir leur spécificité, les psychologues, qu’ils soient chercheurs ou praticiens suivent, dans l’exercice de leur profession, une méthode similaire d’action, organisée par les compétences décrites ci-dessus. Cette méthodologie de l’action est systématisée dans le tableau II.

Tableau II Similitudes entre processus de recherche et intervention psychologique (Castro, 2019)

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Tableau II p 77 Resonantia N2 Castro
Tableau II p 77 Resonantia N2 Castro

Cette démarche permet de créer des savoirs et des pratiques tout en engageant le psychologue dans son développement professionnel.

2. La construction de l’identité professionnelle : une évolution permanente par stades

L’identité professionnelle s’acquiert et se maintien grâce à un parcours développemental articulant systématiquement théorie et pratique. Elle s’élabore petit à petit, à travers (Castro & Mouret, 2020) :

 

  • Les apprentissages théoriques en formation initiale et continue portant sur les fonctionnements individuels et groupaux tout le long de la vie :
  • Les apprentissages pratiques via les stages et l’élaboration de l’expérience professionnelle.
  • La rencontre et l’équilibration des représentations sociales et des représentations personnelles.
  • L’autoréflexivité et l’analyse de la pratique.
  • L’analyse systématiques des environnement sociaux et de leurs mutations.

 

Le moment fondateur de l’identité professionnelle est celui de la confrontation effective avec la réalité de terrain et débute avec l’insertion du psychologue en formation dans les stages professionnels. L’identité professionnelle commence à se forger à ce moment précis lorsque le stagiaire découvre en ses tuteurs des modèles de rôles et des pratiques qui peuvent l’enthousiasmer ou au contraire, le décevoir voire l’effrayer. L’identité professionnelle s’installe au cours d’un parcours en étapes qui permettent au psychologue en formation d’intérioriser et de s’approprier les enjeux et les postures de sa profession.

Au cours de la première étape, étant au tout début de son apprentissage, le stagiaire psychologue est très dépendant tant émotionnellement qu’intellectuellement de son tuteur de stage (Longanbill, Hardy & Delworth, 1982 ; Castro & Santiago-Delefosse & Capdevielle-Mougnibas, 2009) ce qui fait que sur le plan cognitif il a besoin de guidance (Ard 1973) car :

 

  1. Il s’inscrit dans un apprentissage imitatif (Flemming, 2004) où prédomine l’absence d’insight (Hogan, 1964) ;
  2. A une pensée naïve, simpliste et duelle qui entraine une prise de décision linéaire et une faible estime de soi professionnelle. Sur le plan affectif, à ce stade, le stagiaire est dans un état d’insécurité, établit difficilement des frontières entre soi et les situations cliniques (Stoltenberg, 1984) et, pour ces raisons, éprouve beaucoup d’anxiété (Hess 1984). C’est le début de la construction de l’identité temporelle.

Au deuxième stade, le stagiaire est devenu un tout jeune professionnel qui oscille entre sentiment de légitimité et d’illégitimité ; il/elle présente une meilleure décentration des problématiques personnelles et une meilleure séparation entre vie professionnelle et vie privée (Stoltenberg, 1984). C’est le début de l’identité narrative.

 

Au troisième stade, le professionnel poursuit la construction de son identité professionnelle en cherchant son style professionnel propre, balance entre des moments où il/elle se sent compétent et des moments où au contraire, il/elle se sent illégitime ; arrive à mieux établir des frontières entre soi et les situations rencontrées. Grâce à l’expérience et surtout à l’autoréflexivité, le professionnel étoffe son discours sur soi, renforçant ainsi son identité narrative qui va croiser l’identité transactionnelle où, surtout en tout début d’une carrière, la réaction de l’environnement de travail est fondamentale (Castro & Mouret, 2020).

 

Le quatrième stade est celui qui deviendra pour le reste de la carrière, celui du développement professionnel qui se définit comme la capacité à observer et à corriger son propre fonctionnement professionnel pour pouvoir s’adapter au changement, générer de nouveaux savoirs et améliorer sa compétence. Et se déroule selon deux axes majeurs : le fonctionnement interpersonnel et la pensée psychologique (Elman et al, 2005 ; Ronnestad & Skovoldt, 2001. Le fonctionnement interpersonnel se réfère aux habilités relationnelles, telles que l’empathie, l’authenticité, le retour positif, etc., dans des contextes cliniques mais aussi multiculturels. La pensée psychologique renvoie se à la pensée critique et à l’analyse logique des situations et à l’autoréflexivité.

 

A la lumière de cette définition, l’identité professionnelle ne s’acquiert jamais définitivement, elle se transforme perpétuellement, par l’autoréflexivité, au contact de l’expérience et de ses défis.

 

3. Facteurs qui impactent négativement la construction identitaire

  • Lorsqu’on aborde la question de la place de la psychologie et des psychologues dans la société, nous sommes confrontés à deux paradoxes anciens, durables et relativement répandus à travers le monde (Castro, 2007) :
  • La psychologie en tant que discipline a pleinement atteint ses lettres de noblesse comme en témoigne l’augmentation exponentielle des revues, rubriques, ouvrages etc. à destination du grand public tout autant que la présence des psychologues dans les médias ou dans les séries télévisées où tels que des super-héros, ils décodent, expliquent, conceptualisent et prédisent les comportements humains.
  • Or, sur le terrain, que ce soit dans les institutions médico-psychologiques ou même en cabinet libéral, les psychologues sont mal menés, peinent à trouver un emploi stable, sont isolés ou reçoivent de la part de leurs partenaires un image négative d’impuissance ou d’inutilité !
Le deuxième paradoxe est que sur le terrain les psychologues ont transformé de l’intérieur leurs contextes professionnels et certaines représentations sociales, en les enrichissant et en les diversifiant.
Alors comment comprendre cet état de fait et comment y remédier ?
La psychologie, en tant que discipline est protégée et valorisée par son statut scientifique. La représentation sociale de la science est plutôt consensuelle et obéit à ses lois universelles. La psychologie en tant que science bénéficie de cette représentation et portée par la méthode scientifique et grandement reconnue dans ses apports (Conroy, Lin, & Christidis, 2020).
 
La pratique de la psychologie est, certes, protégée par la réglementation du titre de psychologue et un cadre déontologique, non reconnu toutefois légalement, mais est d’une part, hétérogène et multiple, donnant lieu à des représentations diverses, parfois très subjectives, parfois opportunistes ; d’autre part, la pratique de la psychologie est (en apparence) très proche des autres professions aidantes (avec toutefois des logiques de soins différentes) ce qui génère régulièrement des conflits de pouvoir comme entre psychiatres et psychologues cliniciens ; psychologues cliniciens et éducateurs, etc.
S’ajoute à cela une série de facteurs externes tels que la non-règlementation des actes professionnels et du code de déontologie ; l’hétérogénéité des formations théoriques (Schneider, 2018) et des stages professionnalisants (Castro, Goetgheluck et Mouret, 2014). En effet, en tant que premier levier de l’identité professionnelle, la difficulté, pour certains, à trouver un stage véritablement formateur qui engage le stagiaire dans la diversité des missions du psychologue peut s’avérer un obstacle à la mise en place de celle-ci tout comme la non reconnaissance ou la non réglementation du statut de tuteur de stage. En France, le tutorat de stage n’est ni règlementé, ni reconnu, et de ce fait augmente la charge de travail du psychologue. Par ailleurs, les préconisations de l’APA sont claires, la supervision d’un stagiaire est une mission distincte du psychologue qui implique une formation et des compétences spécifiques (APA, 2014)
 
Les facteurs externes ne sont pas les seuls freins à la construction d’une identité professionnelle forte. L’enquête de Castro & Mouret (2020) a montré que malgré des évolutions très positives, l’identité narrative des psychologues français reste encore assez floue ancrée dans la présence d’un discours trop généraliste axé sur les aspects communs à toutes les professions d’aide, tels que l’écoute, l’accompagnement, etc. Ce discours ne véhicule ni la spécificité de l’intervention psychologique ni celle de l’expertise des psychologues. Par ailleurs, l’identité transactionnelle reste encore mise à mal par l’absence, pour certains, de la confiance professionnelle et des problématiques de positionnement dans les institutions.
 
Que faire pour remédier à cette situation ?
 
Retrousser nos manches pour œuvrer activement pour le développement de notre profession.
Chacun de sa place et tous au sein d’organisations de professionnels représentatives et fortes. Contribuer à titre individuel et organisationnel au rayonnement de notre profession, dès que possible et par tous les moyens : présentations scientifiques et professionnelles, présence dans les médias, explicitation et transparence dans l’adresse à nos partenaires, participation à toutes les instances de la vie sociales, etc.
Former avec beaucoup d’attention, tant au niveau théorique et déontologique que professionnalisant, les nouvelles générations de collègues pour que dès leur premier stage, ils soient éclairés sur la fonction salutogène de l’identité professionnelle et puissent, à toutes les étapes de leur développement professionnel conduire, sur le sujet, une réflexion constructive (Hiebert, Simpson, & Uhlemann 1992). 
A un niveau individuel conscientiser régulièrement les ingrédients de nos interventions et actions professionnelles et à partir de cela développer une identité narrative claire et spécifique, distincte des autres professions soignantes. Enfin, analyser régulièrement les enjeux institutionnels et l’organisation du travail, pour garder, malgré les turbulences, un positionnement déontologique centré sur les fondements de notre profession : la mise en valeur de l’Homme. C’est principalement cette mission et les outils qui vont avec qui nous confère toute notre légitimité et rend utile notre action, en temps de sérénité ou en temps de crise!

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